"Le rosé n’est plus cantonné aux apéritifs estivaux. Certaines cuvées, précises et bien équilibrées, s’imposent aujourd’hui comme de vraies options à table, notamment avec des produits de la mer. Poissons grillés, coquillages, crustacés : bien choisi, un rosé peut apporter de la fraîcheur, de la structure et un bon équilibre aromatique.

Pourquoi ça fonctionne si bien avec les produits de la mer ?
Tout est question de justesse. Un rosé sec, tendu, avec une acidité bien maîtrisée, accompagne sans écraser. Il soutient les saveurs iodées, rafraîchit les textures grasses et s’intègre facilement dans des plats à base de poissons crus, grillés ou peu épicés. Les cuvées issues de terroirs proches de la mer, souvent calcaires, ajoutent une minéralité bienvenue, presque saline, qui prolonge l’accord en bouche.

Des rosés de plus en plus exigeants
Les grands domaines l’ont bien compris. De Bandol à Cassis, en passant par la Provence intérieure, les rosés de terroir s’affinent. Ils ne se contentent plus d’être "pâles et frais". Ils gagnent en précision, en complexité, et parfois même en capacité de garde. Cette montée en gamme change la donne : on ne choisit plus un rosé pour se désaltérer, mais pour l’associer à un plat avec exigence. [...]

5. Domaine de Terrebrune - Bandol rosé

Encore un Bandol, mais dans un style un peu différent. Plus floral, légèrement fumé, il offre une lecture plus subtile du mourvèdre. Il se marie bien avec des plats un peu plus épicés, comme un curry de crevettes ou un poisson au gingembre. Sa capacité à rester en retrait tout en imposant sa présence en fait un vin très intéressant à table.

Un bon rosé à table, c’est d’abord une question d’équilibre. Fuyez les vins trop fruités, trop sucrés ou trop alcoolisés. Privilégiez ceux issus de terroirs identifiés, vinifiés avec sérieux. Et surtout, pensez le vin comme un prolongement du plat : discret mais essentiel.

« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »"

Le 26 mai 2025 - Le Figaro

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