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Les meilleurs vins de Provence

" LES APPELLATIONS

La Provence s'étend sur trois départements, le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. Le vignoble se divise en quatre catégories : IGP, appellations régionales, appellations sous-régionales et appellations communales.


LES VINS D'IGP

Les vins d'Indication géographique protégée (IPG) représentent un tiers de la production, répartie sur deux départements, les Bouches-du-Rhône (IGP Alpilles) et le Var (IGP du Mont-Caume, des Maures, d'Argens, des Coteaux du Verdon et de la Sainte-Baume). Enfin l'IGP Méditerranée couvre l'ensemble du vignoble provençal.


LES APPELLATIONS RÉGIONALES

Elles regroupent les trois plus vastes appellations de la région : Côtes de Provence (20100 hectares) dans le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes Maritimes (87 % de rosé) ; coteaux d'Aix-en-Provence (4127 hectares) ; et Coteaux varois en Provence (2 633 hectares).


LES APPELLATIONS SOUS-RÉGIONALES

Reconnues en 2005, elles englobent les appellations Côtes de Provence Sainte-Victoire, entre les

villes d'Aix-en-Provence, Rians et Trets, et Côtes de Provence Fréjus, autour des communes de Fréjus, Saint-Raphaël, La Londe, Pierrefeu et, dans l'arrière-pays, Notre-Dame-des-Anges. La production de rosé domine très largement.


LES APPELLATIONS COMMUNALES

Palette : appellation de 50 hectares située au sud d'Aix-en-Provence et ne comptant que trois producteurs. Les blancs et les rosés sont d'une grande race, en particulier ceux du Château Simone.

Cassis : vignoble du littoral couvrant 200 hectares et pouvant produire des blancs finement aromatiques, équilibrés et de belle fraîcheur.

Bandol : le plus reconnu des vignobles de Provence (1700hectares),en particulier pour son rouge, issu en majorité du cépage mourvèdre, à la fois puissant, structuré, élégant, finement épicé et poivré. Les domaines élaborent aussi des rosés typés et des blancs plus simples, sauf exception.

Bellet : petite appellation (50 hectares) située sur les hauteurs de Nice et qui tire son nom de la commune de Saint-Roman-de-Bellet. Elle produit des vins rouges (42 %), des rosés (23 %) et des

vins blancs (35 %).

Baux-de-Provence : cette appellation au cœur du massif des Alpilles (300 hectares) produit des vins charmeurs plutôt d'influence rhodanienne.


LES CEPAGES


Grenache : cépage principal pour l'élaboration des vins rosés, le grenache représente près de 40 % de l'encépagement régional.

Syrah : répandue au nord du vignoble (14 %), ses baies noires donnent des vins solides, riches en

tanins, particulièrement aptes à vieillir.

Carignan : représentant 13 % de l'encépagement, le carignan est bien adapté aux sols pauvres.

Mourvèdre : il fait la réputation des vins rouges de Bandol, et offre des vins musclés, bâtis pour la garde.

Tibouren : authentique cépage provençal, certainement importé par les Romains. Il est délicat, sert

surtout à l'élaboration de rosés clairs et intervient également dans les assemblages.

Ugni blanc : utilisé dans le Gers et en Charente pour l'élaboration des eaux-de-vie, l'ugni blanc est particulièrement intéressant pour sa fraîcheur.

La clairette est aussi présente, comme le sémillon, qui sert à Bordeaux à l'élaboration de grands vins blancs floraux et minéraux. En Provence, le sémillon entre en faible proportion dans les vins blancs, mais apporte une certaine rondeur.

Le rolle ou vermentino est désormais le raisin blanc le plus répandu, il produit des vins parfumés. Polyvalent, il peut être très rond ou vif, il entre aussi dans l'élaboration des rosés. [...]


★★★ DOMAINE DE TERREBRUNE

Dans la commune d'Ollioules, le vignoble bio cultivé par le domaine de Terrebrune bénéficie d'un sol de marnes argilo-calcaires du Trias unique à Bandol qui lui confère un style à part. Ici, le rouge prend naturellement son expression la plus fine, sans jamais être exubérant, et l'on peut parfois être surpris par sa retenue profonde si on le compare à certains de ses voisins, monstres de puissance. Co-propriétaires, Reynald Delille et Jean d'Arthuys sont les garants de ce style dont la tenue dans le temps est incontestable. Le rouge est un monument de la Provence viticole. II y a aussi le rosé, où le

mourvèdre domine légèrement les assemblages, et le blanc (clairette, ugni et bourboulenc), dans des volumes moindres. Tous deux sont en retrait dans leur jeunesse. À cinq ans de bouteille, ils respirent. Après dix ans, leurs épaules s'élargissent, le fruité juvénile contenu laisse place aux parfums méditerranéens de leur terroir et révèlent une ampleur que peu de vins de la région peuvent égaler. À l'image de ses vin, la réputation du domaine de Terrebrune s'est construite avec discrétion.

Les vins : goûter un blanc de Terrebrune, c'est vivre l'énergie de ce terroir si particulier, protégé par le Gros Cerveau, où le blanc s'extrait de la masse. Constitué en majorité de clairette, cépage injustement boudé, il est anisé, un peu crémeux dans sa jeunesse, d'une tension extrême dans la finale. Parmi les meilleurs rosés du monde, le 2020 nous invite dans un univers parallèle : une dimension sapide, digeste, aux parfums de résine et pignon de pin. Une fois de plus, le rosé 2024 apporte la preuve que jeune, le mourvèdre est rebelle, il faut l'attendre a minima un an afin de gommer les notes thiolées de sa matière riche et équilibrée. Vingt ans plus tôt, le rouge 2004 ne démontre rien, il se pose tout simplement dans un équilibre parfait, parcouru de parfums d'eucalyptus et d'un souffle inouï. Autre éclat, autre année, mais toujours autant calqué sur les marnes du trias, l'adolescent 2016 propose finesse de fruit et notes de réglisse, d'épices, de laurier, de ronce... Tant de complexité partagée dans le 2022, construit par un tanin racé.


Blanc Bandol 2024 32€ → 92/100

Rosé Bandol 2020 29€ → 96/100

Rosé Bandol 2024 23€ → 94/100

Rouge Bandol 2004 85€ → 98/100

Rouge Bandol 2016 49€ → 97/100

Rouge Bandol 2022 41€ → 97/100


ENCÉPAGEMENT DU VIGNOBLE

Rouge : 31 hectare(s). Mourvèdre 73 %, Grenache noir 15%, Cinsault 12 %

Blanc : 4 hectare(s). Clairette 50 %, Bourboulenc 20 %, Ugni blanc (trebbiano) 20%, Rolle 10%

Production moyenne : 120 000 bt/an [...] "



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