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Terrebrune: En un mot comme encent parcelles

Toutes les parcelles de Terrebrune font l'objet d'une attention particulière


Sous la conduite éclairée de Reynald Delille qui s'apprête à effectuer sa 45 e vendange in situ, Terrebrune, joyau des vins de Bandol dans son écrin des hauteurs d'Ollioules, cultive sa différence, parcelle par parcelle.


Reynald Delille perpétue la belle histoire et ne cesse d'emmener ce domaine dans l'olympe national des vins, en l'occurrence parmi ceux distingués 3 étoiles par la RVF (Revue du vin de France). Ils sont moins de 100 à tutoyer ces sommets.


Tandis que son associé, l'homme d'affaires passionné Jean d'Arthuys, s'est fait un plaisir d'ouvrir un Terrebrune rouge 2014 en passant le cap Horn, dans le cadre de la course à la voile autour du monde Ocean Globe Race (ex-Withbread), Reynald Delille continue de suivre le cap des bonnes espérances dans sa quête incessante de l'amélioration de ses vins. Quarante-cinq vinifications et autant de vendanges plus tard, ce dernier décline sa propre passion avec une fraîcheur seulement comparable à ses vins.


Conscient d'œuvrer sur un terroir béni des dieux découvert par son père dans les années 60, et par les consommateurs depuis la première cuvée en 1975, il perpétue la belle histoire et ne cesse d'emmener ce domaine dans l'olympe national des vins, en l'occurrence parmi ceux distingués 3 étoiles par la RVF (Revue du vin de France). Ils sont moins de 100 à tutoyer ces sommets.

« Le vin c'est la vie », aime revendiquer Reynald Delille, rappelant que sa terre brune du Trias est née il y a quelque 220 millions d'années et que si son vin est différent, c'est avant tout à cause - ou plutôt grâce - à son sol. Cultivant l'humilité s'agissant de son propre champ de connaissances qu'il a pourtant vaste, il ne cesse de chercher à comprendre les propriétés et l'évolution de son terroir pour mieux les mettre en valeur, en bouteille (120 000 cols par an) et en partage. En plaisir aussi d'en boire de toutes les couleurs, rouge (40 %), blanc (10 %), rosé (50 %), au caveau, sur les meilleures tables de la région, de France et à l'étranger (25 % à l'export, notamment aux Etats-Unis).


In vino veritas


Pour ce faire, un géologue travaille actuellement à l'identification précise de chacune des cent parcelles de Terrebrune, sur 38 hectares à flanc de colline du Gros Cerveau, bercée par les entrées maritimes, générant des thermiques qui rafraîchissent le vignoble. Une prise de conscience choisie, croisée avec les compétences et la modernité du directeur technique depuis trois ans, Julien Paul, d'une grande sensibilité, et celles d'un œnologue extérieur, qui a l'expérience des grands vignobles d'autres régions viticoles. « Nous cherchons le meilleur fonctionnement de chaque parcelle au regard de nos attentes et de notre façon d'appréhender les éléments », confie Reynald Delille. « Il s'agit de révéler nos vins au plus haut niveau possible. Nous avons appris par exemple que notre niveau de pH est comparable à la Bourgogne, ce qui s'explique par notre terroir et notre climatologie rare dans la région, contribuant largement à l'élégance à laquelle nous aspirons. »


Reynald Delille veille soigneusement sur ses vins


Comme ses vins, il laisse les professionnels dont il s'entoure s'exprimer dans une perspective d'efficience, ce qui n'exclut pas la rigueur dans la maîtrise des process. Les ambitions sont clairement exprimées, sans idéologie autre que la qualité. Le terroir trouve sa vérité et les énergies libérées procurent les émotions. Y compris par la micro-oxygénation lors de vieillissement en tonneau. Chacun d'entre eux est suivi, choisi, sachant que les assemblages ne sont pas le fruit du hasard.


Biodyvin et biotifull


Des grands millésimes de garde, dont la cuvée 2014 ouverte au passage du cap Horn par Jean d'Arthuys.


Un terroir d'exception au pied du Gros Cerveau, à Ollioules.


Une seconde nature en harmonie avec la première, celle de ses vins naturels depuis toujours, convertis et certifiés bio depuis longtemps, et qui pousse l'authenticité jusqu'à la biodynamie. Aux influences lunaires et des étoiles, l'équipe de Terrebrune (12 personnes) aligne désormais les planètes avec ses levures indigènes. En la matière aussi, on n'est jamais si bien servi que par soi-même. C'est par le rosé, souvent présenté par les spécialistes réputés comme le meilleur du monde, que Terrebrune a acquis sa (re)connaissance en biodynamie, avant de l'appliquer sur le reste de la gamme, à savoir son rouge de garde et d'évidence gastronomique, son grand blanc à la minéralité inégalée.


Le label Biodyvin vient sanctionner ses pratiques œnologiques et le respect absolu des équilibres. « Ce qui m'intéresse avec cette approche et ces échanges, ce n'est pas de bénéficier d'une distinction de plus, mais bien de prolonger cette activation du vivant dans le sol. » Un impact potentiellement perceptible sur le ressenti du vin, tandis que le goût des autres continue d'être érigé en culture "maison".



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