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VENDREDI  23 AVRIL 2021

La couleur de Terrebrune - Les Echos Week-End


« Il faut descendre pour comprendre. Descendre les marches d’un long escalier creusé dans la roche. Renoncer pour un moment à l’attrait de l’azure s’abstraire de la chaude caresse du vent, détourner le regard des vénérables ceps de mourvèdre, ces allégories torturées de la force, abandonner les vertus apaisantes des collines s’inclinant en pente douce ers la Grande Bleue. Car c’est dans les entrailles de la terre que se lisent les terroirs. Nul besoin de partir en expédition spéléologique, souvent s’enfoncer de quelques mètres suffit comme ici, dans le caveau de Terrebrune, où l’on peut toucher du doigt les parois de cailloutis calcaire striées d’argiles brunes. Pourquoi les vins de ce domaine des hauts de Sanary possèdent-ils cette énergie minérale, pourquoi ses rouges ont-ils en eux cette signature saline, et ses blancs de si beaux amers ? Parce que le lieu est d’une exceptionnelle nature. Par chance, le sol de Bandol est une veine. Héritée, voici plus de deux cents millions d’années, du Trias, une époque plutôt calme en révolutions tectoniques mais qui laissa ici de belles terres à l’homo vinitorius.

Finesse et Subtilité
À Bandol, Terrebrune s’illustre, depuis sa création par Georges Delille dans les années 1960, par la singularité de son expression. Moins portée sur l’intensité du fruit et la concentration des drôles que sur la finesse de la trame, la subtilité des parfums et la personnalité du millésime. Longtemps, à Bandol, où l’épanouissement du mourvèdre et de la clairette est tel qu’il peut tourner à la démonstration, les vins de Terrebrune furent considérés comme atypiques. Ils sont devenus des références. Et c’est à l’opiniâtreté d’un homme qu’ils le doivent, Reynald Delille, le fils du fondateur, aujourd’hui rejoint par Jean d’Arthuys, homme de média devenu viticulteur. Delille a toujours été convaincu que le temps donnerait raison à ses vins, parce que, quand passent les modes, demeure la grâce. Celle que l’on trouve au rouge 2014 par exemple, probablement l’un des plus emblématiques du style du domaine avec sa corpulence moyenne, ses notes d’orange sanguine et ses parfums d’épices douces. Le temps qui passe est ici un allié, même celui des rosés qui ne fanent pas. »

Jean-Francis Pécresse


lien : https://www.lesechos.fr/amp/1309323
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